NOM & PRÉNOM Im Jyu Ni SURNOMS : None AGE, DATE & LIEU : 18 ans ; 4 avril 1992 ; Séoul NATIONALITÉ Coréenne STATUT : célibataire ORIENTATION SEXUELLE : aucune idée mais certainement hétéro PROFESSION/ ÉTUDES : femme de ménage la nuit / suit une formation à distance de webmaster PASSIONS : danse GROUPE humain PERSONNAGE PRÉDÉFINIS ? ▬ Non

© Chuu'

« Je suis maudite. Mais ma solitude n’est pas ma malédiction c’est le choix que j’ai fait pour éviter ses effets. »
« 임쥬니 »

A sa naissance ses parents étaient persuadés qu’elle serait un véritable rayon de soleil, une merveille de la nature, la plus jolie de toute. Elle l’aurait certainement été si le destin n’avait pas décidé de chambouler à ce point sa vie, de s’acharner ainsi sur elle.

22 janvier 1997 –

« Accident de voiture sur la nationale reliant Seoul à Busan. 7 morts, un seul survivant, une fillette de 4 ans. »

Il faisait nuit, il pleuvait averse. Mme Im avait pourtant essayé de raisonner sa fille mais comment voulez vous expliquer à une fillette de deux ans qu’il est trop dangereux de sortir avec une telle tempête alors qu’elle s’est fait une joie toute la semaine de cette sortie. Mme Im en est la première fautive, elle le sait. C’est elle la première qui a répétée à sa fille qu’ils iraient tout les quatre à l’aquarium pour l’exposition de nuit et qui n’a pas cessé de lui demander d’être sage sinon elle annulerait la sortie. Le chantage habituel d’une mère à sa fille. Le grand frère de Jyu Ni semble moins enthousiaste, il n’aime pas les orages, mais c’est la petite qui l’emporta. La petite famille ira à l’aquarium et ce n’est pas une pluie un peu violente qui les en empêcheraient… n’est-ce pas ?


La nuit était sombre, si sombre que M. Im ne vit pas la voiture arriver en fasse de lui. Une voiture où une autre famille comme la sienne rentrait simplement chez eux après avoir été surpris par la tempête en se rendant chez leurs grands-parents. Un enfant de trois ans et ses parents. Les deux voitures avaient pourtant leur phares d’allumés mais le virage les masquèrent l’un de l’autre jusqu’au dernier moment où l’un n’aperçue de l’autre que la lumière aveuglante se réfléchissant dans chaque goutes d’eau les séparant l’un de l’autre. Le choc fut violent, la première voiture fut éjectée de la route, trouvant sur sa route la paroi rocheuse ne laissant aucune chance à ses trois occupants. La deuxième n’eut pas beaucoup plus de chance et se trouva écrasé contre la rampe de sécurité qui céda fasse au choc. Après plusieurs tonneaux, la voiture s’enflamma pour laisser périr ses occupants. Un miracle ou une malédiction, une seule personne survécue, éjectée de la voiture avant qu’elle ne commence sa chute dans le ravin, la petite Im Jyu Ni, seule survivante.

Elle fut appelée la miraculé dans tout les journaux du pays, personne n’était réellement en mesure d’expliquer comment elle était parvenu à être propulsée hors de la voiture avant que cette dernière ne fasse sa chute mortelle. Mais une chose était certaine, la fillette n’avait eut comme séquelle physique d’un bras cassé et une minuscule cicatrice au poignet qu’elle gardera toute sa vie. Les séquelles psychologiques étaient bien évidemment beaucoup plus importantes mais si jeune, elle avait la possibilité de se reconstruire. La fillette fut recueillie par sa tante et son mari. Seule famille encore en vit qu’elle avait. Elle y fut très bien accueillie. Tout le monde cherchait à prendre soin d’elle, autant sa tante que son oncle et leur deux fils. On était au petit soin pour la petite miraculée. Il ne serait pas aisé de retrouver goût à la vie mais elle ne pouvait trouver meilleur environnement pour ça. C’est ce que tout le monde pensait, et il avait à priori raison. Mais ne vous a-t-elle pas dit être maudite ?

Ce ne fut que six mois plus tard qu’un nouveau malheur sonna à la porte de la fillette. En six mois, personne n’avait eut le temps d’oublier le premier, alors quand un incendie ravagea la maison de sa tante, tuant la famille en ne laissant de nouveau qu’une seule survivante, cette même fillette, les journaux s’emparèrent de l’affaire. Certain l’appelait encore la petite miraculée mais beaucoup plus nombreux était ceux qui parlait d’une malédiction, celle de cette fillette qui entrainait la mort de ses proches demeurant la seule survivante. Bien évidemment, ce n’était que l’œuvre de journaliste avide de scandale et de vente, mais l’idée fit son chemin, et la fillette devint rapidement aux yeux de tous, et principalement de ses camarades d’écoles, comme la fille maudite qu’il ne valait mieux pas approcher.

Jyu Ni fut rapidement placée dans une famille d’accueil. Un couple d’une quarantaine d’année qui n’était absolument pas superstitieux et qui refusaient donc de porter une quelconque attention aux rumeurs sur la fillette. Les débuts étaient un peu difficile mais ils avaient connu pire, la fillette était juste traumatisée des récents évènements et ça se comprenait parfaitement. Elle ne disait pas un mot les premiers mois, mais vite elle redevenu la fillette pleine de vie qu’elle était. Souriante, amusante, bavarde, Jyu Ni n’était pas du genre à se laisser abattre, pas du tout même, s’en était presque déroutant. C’est surement un point qui encouragea les rumeurs à son sujet. Comment pouvait-elle revenir si rapidement à un état d’esprit si heureux alors que toute sa famille était morte ?

Les évènements s’acharnèrent sur la fillette ou plutôt sur sa famille d’accueil. Son beau-père – comme elle le nommait – manqua à plusieurs reprise de se blesser à son travail, se retrouvant plusieurs fois à l’hôpital. Sa belle-mère échappa de justesse à deux accidents de voiture en moins de trois mois. Les rumeurs autour d’elle s’amplifiaient, mais elles n’atteignirent leur paroxysme que lorsque le couple se retrouva empoisonné après un repas pris à trois alors que la fillette n’avait encore rien. Après plusieurs jours dans le coma, le couple ne survécus pas. Les analyses montraient très clairement que les aliments étaient en cause, mais personne ne sut réellement expliquer pourquoi Jyu Ni n’avait rien. « La chance » d’après les médecins, elle avait mangé des morceaux du repas où le poison était moins concentré. Mais pour le reste du voisinage, la malédiction Jyu Ni avait encore frappée. Pour tout le monde maintenant, cette gamine était maudite, plus personne ne voulait l’approcher ni lui parler, et encore moins la prendre à sa charge. Personne ne voulait y risquer sa vie.

Jyu Ni fut donc placé dans le centre d’accueil de son quartier. Là bas, tout le monde était déjà au courant de son « histoire » et personne ne voulait se lier avec elle, ni même l’approcher. On avait peur d’elle. Les adultes étaient un peu moins radicaux, mais il y avait tout de même toujours une certaine distance mise entre eux et la fillette. Au début Jyu Ni ne comprenait pas réellement, elle était encore si jeune, c’était trop complexe pour elle de penser pouvoir être à l’origine de tout les malheurs des personnes l’entourant. Mais en grandissant, cela ne s’arrêta pas. Dès qu’elle arrivait à se lier avec quelqu’un, cette personne ne retrouvait blessée. Alors qu’on oubliait petit à petit son histoire, il avait toujours un évènement qui venait le remémorer. A ses dix ans par exemple, la fillette était parvenue à se faire une amie, une petite nouvelle à son école avec qui elle avait rapidement sympathisé. Un mois plus tard, tout une bibliothèque de livre tomba sur la fillette alors qu’elle était avec Jyu Ni. Jyu Ni n’eut strictement rien, mais la fillette eut une jambe cassé et un traumatisme crânien. Elle ne souhaita plus jamais parler à Jyu Ni après ça.

Ce fut à partir de ce moment que Jyu Ni prit réellement conscience de ce qui c’était déroulé autour d’elle depuis sa plus tendre enfance. Ses parents et son frère décédés dans un accident dont elle était la seule survivante sans raison apparente, sa tante, son oncle, ses cousins, périssant dans cet incendie où encore une fois elle était sortie indemne, son beau-père & sa belle-mère, s’empoisonnant avec de la nourriture qu’elle mangea également mais sans rien avoir… Les gens autours d’elle mourraient. Toutes les personnes avec qui elle s’était lié un jour était soit mortes, soit avaient failli l’être et s’étaient enfuie avant que ça arrive… Elle était le seul point commun de toutes ses personnes, de toutes ses situations, de tous ses évènements. Leurs seuls et uniques points communs étaient la mort et elle. Elle apportait la mort à ceux qu’elle côtoyait.

C’est avec cette nouvelle idée en tête que Jyu Ni passa son adolescence. A présent elle refusait qu’on l’approche, qu’on se lie avec elle. Elle le savait, sinon cette personne mourrait, ce n’était pas quelque chose qu’elle souhaitait. A 16 ans, elle demanda son émancipation pour pouvoir quitter le foyer et se trouver un job à mi-temps en plus du lycée. Dès qu’elle put elle quitta son quartier natal où tout le monde la connaissait comme « la fille maudite » pour se rendre là où personne ne la connaissait. Juste pour ne pas avoir à subir les regards effrayés des autres car pour rien au monde elle n’accepterait de se lier avec qui que ce soit.

Dans son nouveau quartier et avec son émancipation accepté elle put toucher son héritage, pas grand-chose, mais assez pour qu’elle puisse se louer un appartement modeste mais confortable. Trouvant un travail à mi-temps et une formation lui permettant d’avoir son diplôme via internet, elle put vivre sans avoir à côtoyer trop de personne. Elle travaillait principalement la nuit, livreuse un temps, puis femme de ménage dans les bureaux.Ca rapportait assez pour payer son loyer et son héritage couvrait ses frais d’études. Elle n’en demandait pas plus.

Une vie sociale ? Aucunement. Enfin si, sur internent. Elle tient un site sur internent qui lui permet de discuter avec quelques personnes virtuellement et échange deux trois mois de temps en temps avec ses collègues femmes de ménages. Rien d’autre… Enfin presque. Jyu Ni a une passion, la danse. Elle aime danser mais son « isolement forcée » ne lui permets pas d’exprimer sa passion jusqu’au bout, c’est pourquoi ses jours de repos elle se rend dans une boite de nuit côté de Séoul pour y danser toute la nuit. Elle est connu là bas mais pourtant personne ne connait son prénom, elle ne leur a jamais donné, personne non plus ne lui a réellement déjà parlé. Non, il connaissait juste sa danse et elle ne leur permettra jamais de s’approcher plus.