Surnoms;
Jay'
Age;
22 ans
Date;
04/09/1988
Lieu;
Seoul
Situation;
Célibataire
Orientation;
Bisexuel
Profession/Etudes;
Fleuriste de jour, DJ la nuit
Binôme;
Personne.


Caractère;
Froid
Méfiant
Impulsif
Colérique
Manipulateur
Loyal
Franc

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Groupe; Devil
Prédéfinis; Non

« Alors Jayden. Ca fait quoi d’être mort ? »
« Ce que ça fait ? Pas grand-chose. On a juste les emmerdes de la vie quotidienne en moins. »
« Et si tu me racontais ta vie ? »
« Non. »
« Aller, fait un effort…. »


Ok ok je vais le faire si vous insistez. Tout d’abord j’aimerai simplement dire que si Dieu existe vraiment, et bien c’est un bel enfoiré. Des vies misérables, il y en a des milliers sur terre, j’en ai bien conscience. Je sais que je ne suis pas la seul à avoir eu une vie des plus pourries. Mais quitte à me faire naître parmi le milieu aisé de la Capitale, autant me faire vivre bien non ? Et bien non. Il faut croire qu’il en avait assez de voir tous ces jeunes bourgeois profiter de la vie. Il a voulu se venger à sa manière, et il m’a créé moi.

Je suis fils unique. Ma mère est une actrice reconnue, mon père travaille au ministère. J’aurai pu grandir heureux, mais ce n’est pas le cas. En dehors du fait que j’ai toujours été seul puisqu’ils ne se sont pas donné la peine de faire un deuxième enfant, il faut savoir que mes parents n’étaient jamais là pour moi. A cause de leur travail respectif entre autre. Ma mère voyageait pour ses tournages, mon père pour des conférences interminables. Mais surtout c’était un moyen pour eux de m’éviter. Car j’ai fini par vite le comprendre, je suis un enfant non désiré. Je ne vais pas me plaindre à tout bout de champ ou gémir pour ça. Certains enfants non désirés eux se font battre, restent dans la rue… Moi non. Parce que mes parents ne sont pas violents, parce qu’ils n’ont jamais eu l’occasion de me frapper non plus. Et puis c’est vrai, j’ai grandit entouré de richesses. Mais ça ne fait pas tout.

Vous trouvez cela normal vous, qu’un enfant de trois ans appelle encore sa nourrice de 25 ans « maman » ? Non n’est-ce pas ? Et pourtant, ce fut le cas pour moi. Le point positif dans cette enfance bercée de solitude que j’ai eu, c’est que j’ai muri plus rapidement que les autres enfants de mon âge. Dans cette école primaire réservée à l’élite comme ils aiment le dire, mes professeurs le répétaient souvent. « Jayden est un garçon qui se développe très rapidement. Vous pouvez être fiers de lui. » Et mes parents, comme des cons, l’étaient. Ils avaient fini par accepter le fait qu’ils avaient un enfant à leur charge, et même s’ils ne s’occupaient quasiment jamais de moi, quand il s’agissait de recevoir des éloges, vous pouvez être sûrs qu’ils répondaient présent.

Alors voilà, depuis petit j’ai appris à me débrouiller seul. A l’école j’étais plutôt populaire. Mais pour des trucs futiles. Parce que j’étais mignon. Parce que mes parents étaient connus. Parce que j’avais de l’argent ou que je semblais mystérieux. Franchement, à neuf ans qu’est-ce qu’on peut être superficiel. Et le pire, c’est que ça ne s’arrange pas en grandissant. Au lycée je n’avais qu’un seul meilleur ami. Le même depuis de très nombreuses années. Nos parents se connaissaient bien, puisque son père était acteur lui aussi. Et je me souviens très bien, lorsque l’un d’entre nous allait mal, c’est vers l’autre qu’on se dirigeait immédiatement.
Mais l’année de nos seize ans, il m’a lâchement abandonné. Je dirais bien une nouvelles insulte pour le qualifier, mais après vous allez dire que je suis trop vulgaire. Oh et puis ce n’est pas comme si ce n’était pas vrai. Ce mec, que je considérais comme mon meilleur ami était un vrai conn**d. Voilà c’est dit. Maintenant je peux continuer. Comme nous restions toujours tous les deux ensemble, les gens ont commencé à jaser. Oui vous savez ces fameux ragots débiles que les adolescents s’amusent à lancer parce que leur vie est tellement chiante qu’ils n’ont rien de mieux à faire. Soit disant, qu’à l’époque on sortait ensemble. Moi à 16ans, je savais déjà que j’étais bisexuel. J’avais beau ne jamais être tombé amoureux, je le sentais bien que certains garçons m’attiraient autant que les filles. Mais amoureux de mon meilleur ami ? Pitié non ! Je le considérais comme mon propre frère. Et l’inceste ça ne me tente pas. Lui il a prit peur. Il ne voulait pas qu’on le croit gay. Alors il a décidé de rompre tout contact avec moi. « C’est pour notre bien ». C’est ce qu’il disait. Tu parles, c’est pour ton bien à toi ouais, égoïste.

Enfin, j’ai fini par m’en remettre. Je ne suis pas si fragile que ça. Et les années sont passées. A l’âge de 21 ans, je suis tombé amoureux pour la première fois. Chang Min. C’était son nom. Un homme oui. Mon professeur qui plus est. Je crois que c’est la première fois de ma vie où j’ai pu dire honnêtement que j’étais heureux. Parce que mes sentiments étaient réciproques. Il me l’a dit. Mais nous avons réfléchit. Un professeur avec son élève, c’est interdit. Surtout que nous étions deux hommes. Alors nous avons fait un marché. On devait attendre que j’ai mon diplôme pour sortir ensemble. Et en attendant, nous ne devions voir personne. Ca aurait pu marcher, je le savais. Mais mes parents ont foutu leur merd* à ce moment là sans le savoir.

« Mon chéri, nous avons invité des amis avec leur fille. Ce serait bien si vous faisiez connaissance. »

A traduire par : C’est un rendez-vous arrangé. Dans deux ans, vous serez mariés et bien sûr tu n’as pas ton mot à dire. Et pour leur faire plaisir, je n’ai rien dit. J’ai gardé mon secret bien enfoui et j’ai hoché la tête, pour leur faire plaisir. Si seulement mes parents avaient eu conscience qu’ils avaient le meilleur fils du monde. Je ne dis pas ça par narcissisme ou quoi, mais j’en connais peu qui auraient accepté sans broncher. Bon évidemment je n’avais pas l’intention d’abandonner Chang Min… Surtout que lui l’a fait. Quand je lui ai apprit la nouvelle, en précisant bien évidemment d’une fois mon diplôme en poche ce serait « adieu les parents, bonjour l’indépendance » il m’a contre dit. « Épouse-la. » Tels furent ses mots. Qu’est-ce que tu ferais d’un pauvre professeur en économie ? Une fille de ministre c’est mieux pour toi. Sauf que moi, cette fille je m’en foutais totalement. Je lui ai dit, il n’a pas écouté et est parti.

Ce jour là, je n’ai pas pleuré. Je n’ai pas crié. J’ai tourné les talons, et je suis rentré. Et j’ai demandé cette fille en mariage, pour faire plaisir à nos parents. Et le pire dans tout ça, c’est que même si je ne suis jamais tombé amoureux d’elle, j’ai finit par m’y attacher. Elle était adorable. Elle non plus ne voulait pas de ce mariage arrangé. Mais on s’entendait bien. Alors on s’est dit, tant qu’à se marier autant être marié avec quelqu’un que l’on apprécie. Au moins, on ne souffrira pas. Mais moi, j’ai souffert finalement. J’ai souffert en voyant tous ses amants, alors que la cérémonie ne devait avoir lieu que l’an prochain.

« Mais Jayden, tu devais t’en douter. On n’est pas amoureux l’un de l’autre. Tu ne t’attendais tout de même pas à ce que je reste chaste toute ma vie. »

Si. Je dois être con hein ? Mais j’y ai cru. Moi j’étais sûr de ne toucher personne même si je ne t’aimais que d’amitié… Ce jour là, ce fut la goutte d’eau qui a fait déborder le vase comme on dit. Je n’ai rien répondu, je suis parti. J’ai loué une chambre d’hôtel à 4 heures de l’après midi dans un hôtel luxueux. J’ai mangé comme 4, j’en ai profité. Et vers 20h, je me suis enfermé dans cette sale de bain. J’ai retiré la lame de rasoir qu’il y avait dans l’emballage et j’ai mit fin à ma vie. Ce fut lent, mais peu douloureux. Et c’est ce que je redoutais le plus. J’ai toujours eu peur de la douleur… Mais franchement, quitte à avoir une vie aussi misérable, autant y mettre un terme maintenant.

« Ta vie n’a pas été un vrai cadeau à ce que je vois… »
« Si vous le dites… »
« Dis, Jayden… »
« Oui ? »
« Tu n’as pas envie de te venger par hasard ? »
« Comment ça ? »
« Tu n’as pas envie de rendre la vie des gens aussi misérable que la tienne a été ? C’est amusant, tu sais. »
« Franchement, je ne sais pas… »
« Si tu accepte, je te donnerai l’occasion de te venger de tous ceux qui t’ont fait souffrir… »
« ……. Ok, marché conclu. »